Ce 8 mars, la fine équipe de notre Maison Mère (
Joëlle Baumerder ,
Rachid Faratou, Christian
Hublau,
Patrick Moens et
Luc Van
Wassenhove) accompagnée de Françoise
Deppe et de
Saliha Kerkach, bibliothécaires
saint-gilloises, a quitté la rue de
Rome pour investir la scène de la première
foire du livre Off.
"Et pour y faire quoi ?", vous demanderez-vous peut-être. Pour y donner lecture d'un projet de loi de 1801 qui, s'il avait été voté à l'époque, aurait peut-être empêché la Maison du Livre d'exister, ou, à tout le moins, d'être dirigée par une femme. Le passage de ce même projet m'aurait plus que probablement, ainsi qu'à toutes mes collègues, vu interdire l'accès à la profession de bibliothécaire.

Mais que visait donc ce mystérieux projet de loi proposé par Sylvain MARECHAL en 1801? L'interdiction d'apprendre à lire aux femmes, rien de plus, rien de moins.

Eh oui, ledit Maréchal a beau être un des précurseurs du communisme et être connu pour ses écrits pamphlétaires, il n'en demeure pas moins qu'il ne voyait vraiment pas pourquoi il eût été utile d'autoriser aux femmes d'apprendre à lire... Ben oui, vous vous imaginez, vous, si après, elles se mettaient à écrire, ou, pire encore à réfléchir ou à penser, qu'en serait-il, par exemple, de l'évolution des tâches ménagères et de la qualité de celles-ci???
Bref, un joli clin d'oeil de l'équipe de la Maison du Livre à la journée mondiale de la Femme qui se déroule chaque 8 mars.
Ps : pour les curieux, voici les références de ce texte toujours disponible actuellement : MARECHAL, Sylvain : Projet de loi portant défense d'apprendre à lire aux femmes aux Editions Mille et une Nuits