Après une brève contextualisation du sujet, Valérie André nous a expliqué qu'on retrouve les prostituées essentiellement dans deux veines dans les romans du XVIIIe : la veine sensible, sentimentale dans laquelle on retrouve par exemple Manon Lescaut de L'Abbé Prévost et la veine érotique, libertine qui était au cœur du sujet de cette conférence.

La conférence s'est poursuivie avec la présentation des thèmes principalement présents dans ce type de romans : l'argent : rapport entre misère et prostitution, évolution de la prostitution dans le paysage ; les fantasmes et violence des clients ; les catégories sociales des clients ; les noms de "guerre" des prostituées : elles ne gardent généralement pas leur prénom de baptême. Prénoms types : Rosalie ou encore Eulalie. Des thèmes moins joyeux, tels la hantise de l'hôpital (entendu ici dans le sens de prison), des maladies vénériennes, de la vérole (il lui a donné une galanterie), sont également présents.
Valérie a agrémenté ses explications de lectures de petits extraits, entre autres de textes de Restif de la Bretonne, de Louis-Sébastien Mercier mais aussi d'auteurs anonymes ainsi que des extraits de police de l'époque (e.a d'Antoine de Sartine qui devient lui-même personnage de roman dans les aventures de Nicolas Le Floch, sous la plume de Jean-François Parot).
Notons pour finir que si la prostitution n'est jamais clairement nommée dans Manon Lescot de l'Abbé Prevost, ce roman a fait beaucoup parler de lui durant de cette soirée et plus particulièrement lors du dialogue avec le public.
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